Hakim Dakkar, acteur algérien et élu municipal à Constantine, est reconnu pour son engagement artistique et citoyen. Passionné par le cinéma, le théâtre et la musique traditionnelle, il milite pour la promotion des arts et du patrimoine constantinois, notamment à travers des initiatives visant à relancer des événements culturels emblématiques, comme le Festival international du cinéma de Constantine. Sa capacité à allier émotion, conviction et vision stratégique en fait une voix influente du renouveau culturel de la région.
Lors d’une intervention empreinte d’émotion, Dakkar a lancé un appel direct au président de la République pour relancer le Festival international du cinéma de Constantine dès 2026. Entre attachement profond à sa ville et vision culturelle ambitieuse, il a plaidé pour redonner à la capitale de l’Est son rayonnement artistique d’antan.
Dès ses premières paroles, l’acteur a rappelé l’histoire exceptionnelle de Constantine, l’une des plus anciennes villes du monde, et ses grandes figures historiques, de Massinissa, unificateur de la Numidie, à Yugurtha, symbole de résistance et de dignité.
Pour lui, la renaissance culturelle doit s’accompagner d’un développement touristique et urbain : « Quand on parle de culture et de tourisme, on parle d’infrastructures. Constantine a besoin de nouveaux espaces, partout, même dans la vieille ville et la Souika », a-t-il souligné. L’acteur insiste sur un urbanisme culturel accessible, avec des petits musées, des espaces artisanaux et des lieux dédiés au malouf, cet art musical emblématique de la ville.
Revitaliser Constantine : un nouveau printemps
Dakkar déplore l’absence de repères culturels traditionnels et appelle à « un nouveau printemps à Constantine… un printemps des fleurs, des senteurs et des arts traditionnels ». Selon lui, un programme culturel continu est essentiel pour redonner vie à l’artisanat, aux traditions et à l’identité plurielle de la région.
Le point culminant de son intervention a porté sur la relance du Festival international du cinéma de Constantine, projet élaboré depuis trois ans par une équipe d’artistes locaux. Autrefois considéré comme l’un des plus prestigieux du pays, ce festival pourrait devenir un levier économique, touristique et culturel majeur : « Ce festival fera vivre des centaines de personnes. Il créera des emplois directs et indirects. Constantine peut redevenir une capitale culturelle, meilleure encore que l’Andalousie », affirme Dakkar. Le dossier complet a déjà été soumis au ministère de la Culture, et l’équipe attend désormais le feu vert présidentiel pour lancer l’événement en 2026.
À la fin de son allocution, l’acteur a exprimé son enthousiasme débordant : « Pardon si j’ai été long… mais je parle avec passion, car j’aime Constantine et j’aime mon pays. »
L.R.



