Entre 2004 et 2025, l’Algérie a investi 850 milliards de dinars pour faire face aux catastrophes naturelles, soit une moyenne annuelle de 42 milliards DA. Les inondations représentent à elles seules 681 milliards DA, soit 77 % du total consacré aux trois principaux risques que sont les inondations, les feux de forêt et les séismes. Ces chiffres ont été présentés samedi lors de la journée nationale d’étude sur la prévention des inondations, organisée par le ministère de l’Environnement.
Dans son allocution, Kaoutar Krikou, ministre de l’Environnement et de la Qualité de la Vie, a souligné ce samedi la nécessité de renforcer les dispositifs de prévention face à l’ampleur des dérèglements climatiques : hausse des températures, pluies soudaines, raréfaction des ressources hydriques, incendies et désertification. L’Algérie, comme les autres pays du bassin méditerranéen et d’Afrique du Nord, figure parmi les plus touchés par ces phénomènes.
Un soutien international pour renforcer les capacités nationales
Pour y faire face, l’Algérie s’appuie sur son Plan national d’adaptation, élaboré avec le PNUD, qui constitue un cadre stratégique pour intégrer l’adaptation climatique dans les politiques de développement, conformément à l’Accord de Paris et à la Convention des Nations unies sur le changement climatique. La ministre a réaffirmé que ce plan traduit la contribution de l’Algérie à l’effort mondial et souligne la nécessité d’un soutien international pour renforcer les capacités nationales. Le président Tebboune a rappelé à plusieurs reprises sa volonté de soutenir toutes les initiatives internationales pour faire face aux changements climatiques et promouvoir la sécurité alimentaire et la transition énergétique.
Sécuriser l’approvisionnement en eau
Sur le plan national, l’Algérie a déjà engagé plusieurs mesures concrètes : la loi n°24-04 relative à la prévention et la réduction des risques de catastrophes, la réhabilitation et l’extension du Barrage Vert, le dessalement de l’eau de mer pour sécuriser l’approvisionnement en eau et l’intégration des espaces verts dans l’expansion urbaine. Le secteur de l’environnement travaille également à finaliser le Plan national d’adaptation, visant à renforcer la résilience des écosystèmes face aux risques d’inondation, de sécheresse et de désertification, et à accompagner un développement durable.
Face à l’urgence climatique, ces initiatives confirment l’engagement de l’Algérie à prévenir les catastrophes, protéger ses populations et contribuer aux efforts internationaux pour l’adaptation et la résilience sur le continent.
K.N.



