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samedi 25 octobre 2025

Stations de dessalement : 9 millions de m³ d’eau douce sorties de la mer

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Face au stress hydrique persistant et à la faible pluviométrie, l’Algérie mise sur l’or bleu des mers. Avec une production quotidienne atteignant désormais 9 millions de m3 d’eau potable, principalement issue du dessalement, le pays sécurise l’approvisionnement des ménages, anticipe les pics de consommation de l’Aïd et trace sa voie vers une autonomie hydrique durable.

Face à une demande hydrique croissante à l’approche de l’Aïd al-Adha et de la saison estivale, les autorités algériennes mettent les bouchées doubles pour garantir un approvisionnement continu en eau potable. Le directeur central au ministère des Ressources en eau, M. Abdelaziz Arjoun, a affirmé ce mercredi que le pays connaît une nette amélioration de la distribution d’eau depuis la fin de l’année 2024, grâce à la mise en service de quatre nouvelles stations de dessalement de l’eau de mer à Oran, El Tarf et deux dans la capitale. Une cinquième unité sera inaugurée en juin prochain à Béjaïa.

Capacité renforcée, vigilance maximale

Dans son intervention sur les ondes de la Radio nationale, M. Arjoun a souligné que « toutes les mesures ont été prises pour assurer un service ininterrompu pendant la fête de l’Aïd, notamment en renforçant la capacité des stations de dessalement afin de répondre aux pics de consommation ». Une attention particulière est portée aux zones rurales et aux régions souffrant historiquement d’un déficit d’approvisionnement. Les autorités assurent que les grandes villes comme les localités isolées bénéficieront d’une alimentation stable en eau dès la veille de l’Aïd.

Une production nationale de 9 millions de m³ par jour

L’Algérie produit actuellement près de 9 millions de mètres cubes d’eau potable par jour, un volume jugé suffisant pour couvrir les besoins des citoyens durant l’été. La baisse significative des réclamations enregistrées via les plateformes de contact du ministère témoigne, selon Arjoun, de l’efficacité croissante du service public de l’eau.

Dessalement : un pilier stratégique de la sécurité hydrique

Face à la baisse continue des ressources conventionnelles – les barrages n’affichent actuellement qu’un taux de remplissage de 42 % – l’Algérie a résolument opté pour le dessalement de l’eau de mer comme levier stratégique. À l’abri des aléas climatiques, cette solution permet de garantir une sécurité hydrique durable dans un contexte de stress hydrique chronique, d’urbanisation accélérée et de croissance démographique soutenue.

Le gouvernement a ainsi fixé pour objectif de connecter 60 % de la population nationale aux réseaux alimentés par les stations de dessalement d’ici 2030, à travers un plan massif d’investissement dans les infrastructures hydrauliques côtières. Ce virage technologique vise à réduire la dépendance aux eaux de surface et souterraines, fortement tributaires des précipitations, de plus en plus erratiques sous l’effet du changement climatique.

Un programme d’urgence pour les régions enclavées

Dans le cadre de la politique de rééquilibrage régional, un programme d’urgence a été lancé en 2024 pour venir en aide à 26 wilayas particulièrement touchées par les pénuries. Ce plan comprend plus de 3 000 projets d’alimentation en eau potable, principalement dans les zones rurales et isolées, conformément aux engagements du Président de la République. Les premiers résultats se font déjà sentir dans plusieurs wilayas comme Bordj Bou Arréridj, Saïda ou Tiaret.

Un appel à la responsabilité citoyenne

Enfin, les autorités appellent les citoyens à faire preuve de civisme et à rationaliser leur consommation, notamment lors des préparatifs de l’Aïd et durant l’abattage des sacrifices, afin de préserver la continuité du service pour tous.

L.R.

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