La faculté de médecine de l’Université Constantine 3 « Saleh Boubnider » a vibré, cette semaine, au rythme d’une cérémonie solennelle qui a marqué le couronnement de sept années d’études médicales. Plus de 700 étudiants en médecine, devenus « Docteurs » à part entière, ont prêté serment lors d’un rituel hautement symbolique qui scelle leur entrée officielle dans la profession.
Une cérémonie codifiée et porteuse de valeurs
La cérémonie s’est déroulée en présence du wali de Constantine, Abdelkhalek Sayouda, entouré de responsables civils et militaires, du président du Conseil régional de déontologie médicale, de parlementaires, ainsi que de nombreux enseignants-chercheurs. Après une récitation de versets coraniques et l’hymne national, les discours officiels se sont succédé : un mot d’encouragement du Conseil de déontologie, une allocution du recteur de l’université, celle du doyen de la faculté, sans oublier les interventions de représentants des étudiants algériens et étrangers.
Le moment fort est intervenu lorsque le président du Conseil de déontologie a conduit les nouveaux médecins dans la lecture collective du serment médical, engagement solennel à exercer leur métier dans le respect des principes éthiques, de la dignité humaine et du dévouement au patient. Ce rituel, héritier du serment d’Hippocrate adapté aux valeurs universelles et nationales, est bien plus qu’une formalité : il symbolise le passage du statut d’étudiant à celui de praticien, et rappelle que la médecine est une vocation au service de la société.
Une tradition qui scelle un long parcours
Cette cérémonie, devenue incontournable dans les facultés de médecine du pays, revêt une portée particulière : elle marque la fin d’un parcours exigeant de sept années d’études jalonnées de cours, de stages hospitaliers et de nuits de garde. Elle traduit aussi la reconnaissance de l’effort collectif — étudiants, familles, enseignants et encadrants hospitaliers — qui permet de former des médecins aptes à rejoindre immédiatement le terrain.
Cap sur le concours de résidanat
Mais pour ces jeunes diplômés, la fête ne sera que de courte durée. Dès octobre prochain, ils devront affronter le concours national de résidanat, passage obligé pour accéder à une spécialité médicale. Ce concours sélectif, redouté mais incontournable, déterminera qui parmi eux poursuivra sa carrière en tant que médecin résident spécialisé dans des disciplines aussi variées que la chirurgie, la pédiatrie, la cardiologie ou encore la médecine interne.
Le résidanat représente non seulement un défi académique mais aussi un enjeu stratégique pour le système de santé algérien, qui a besoin de spécialistes qualifiés pour répondre aux besoins croissants de la population et relever les défis de la modernisation hospitalière.
Entre fierté et responsabilité
La cérémonie de Constantine s’est conclue par la remise de distinctions aux majors de promotion, salués par les autorités et leurs enseignants. Si la joie et la fierté dominaient les visages des nouveaux médecins et de leurs familles, la responsabilité qui les attend était palpable. Car derrière les applaudissements et les flashes des appareils photo, chacun mesure la gravité de l’engagement pris : soigner, écouter, protéger la vie.
À travers ce rituel qui conjugue tradition, reconnaissance et exigence, l’université rappelle que la médecine n’est pas seulement une science, mais avant tout un serment de fidélité à l’humain.