À l’occasion du 69? anniversaire de la disparition du héros de la Révolution, Zighoud Youcef, tombé au champ d’honneur le 23 septembre 1956, la wilaya de Constantine a organisé, une cérémonie commémorative empreinte de recueillement et de reconnaissance.
Le wali, Abdelkhalak Sayouda, accompagné du président de l’APW, des autorités civiles, militaires et sécuritaires, ainsi que des représentants de la famille révolutionnaire, des élus, de la société civile et de la presse, s’est déplacé dans la commune de Zighoud Youcef pour superviser les festivités.
La commémoration a débuté au cimetière des martyrs par l’inauguration des travaux d’aménagement de la deuxième tranche du site (estimés à 700 millions de centimes), comprenant la rénovation de l’esplanade, de l’entrée principale et des plaques de marbre portant les noms des martyrs.
La cérémonie a ensuite été marquée par le lever des couleurs nationales, l’exécution de l’hymne national, la récitation de la Fatiha en mémoire des martyrs et le dépôt d’une gerbe de fleurs au pied du monument commémoratif.
Un représentant de la famille révolutionnaire a retracé le parcours du héros, dont la trajectoire incarne la détermination de toute une génération.
Né en 1921 à Smendou (aujourd’hui commune de Zighoud Youcef), il s’engage très tôt dans la lutte pour l’indépendance. À 17 ans, il rejoint le Parti du Peuple Algérien (PPA), puis le Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD). Son engagement au sein de l’Organisation Spéciale (OS), où il participe activement à l’acheminement d’armes, lui vaut d’être arrêté en 1950 par l’administration coloniale. Évadé de prison deux ans plus tard, il reprend la lutte clandestine et devient l’un des artisans du déclenchement de l’insurrection du 1er novembre 1954.
Après la mort de Didouche Mourad en janvier 1955, Zighoud Youcef prend la tête de la wilaya II historique (Nord-Constantinois). Le 20 août 1955, il organise l’offensive d’envergure du Nord-Constantinois, une action stratégique qui marque un tournant majeur de la Révolution en brisant le silence imposé par la propagande coloniale et en internationalisant la cause algérienne. Ce coup d’éclat lui vaut d’être l’une des figures les plus recherchées par l’armée française. Il tombe finalement au combat le 23 septembre 1956, près de Sidi Mezghiche, lors d’un affrontement inégal en armes et en effectifs.
La journée s’est clôturée par des remises de distinctions : la petite-fille du martyr, Ismahan Zighoud, a reçu un hommage symbolique au nom de sa famille. D’autres familles, dont celles du moudjahid défunt Wasta Massoud et du chahid Qifouch Tahar, ont également été honorées.