Chaque année, le cancer du sein touche 15 000 femmes en Algérie, entraînant plus de 4 200 décès. À l’occasion du « Mois rose », associations et autorités insistent sur l’importance du dépistage précoce pour sauver des vies.
Mme Hamida Kettab, présidente de l’association El-Amel, a rappelé mercredi, sur les ondes de la Chaîne 2 de la Radio algérienne, que le cancer du sein demeure la première maladie cancéreuse chez les femmes dans le monde. En Algérie, il entraîne chaque année environ 13 décès quotidiens, soit plus de 4 200 par an.
« Le dépistage précoce est la seule parade efficace contre la propagation du cancer du sein », a souligné Mme Kettab, insistant sur le rôle central de la prévention dans la lutte contre cette maladie.
Des progrès grâce au dépistage précoce
Selon Mme Kettab, les campagnes de sensibilisation menées par le ministère de la Santé et le mouvement associatif ont permis de modifier significativement la détection de la maladie. Aujourd’hui, plus de 68 % des patientes sont diagnostiquées à un stade précoce, alors qu’auparavant la majorité se présentaient à un stade avancé nécessitant des traitements lourds, tels que mastectomie totale, chimiothérapie ou radiothérapie.
Pour renforcer l’accès au dépistage, l’association El-Amel déploie chaque année une caravane médicale mobile, équipée de matériel de pointe, incluant mammographe et échographe, et composée de spécialistes de santé. Cette initiative cible particulièrement les zones rurales et enclavées, afin de surmonter les obstacles liés à l’accès aux soins et aux hésitations culturelles.
« Nous incluons également des imams dans nos équipes pour convaincre les femmes hésitantes », a précisé Mme Kettab, soulignant l’importance de combiner sensibilisation médicale et dialogue communautaire.
Le « Mois rose » constitue un moment clé pour rappeler que la détection précoce reste le meilleur moyen de réduire la mortalité liée au cancer du sein. Les autorités sanitaires et les associations mobilisent leurs efforts pour assurer une couverture maximale des femmes, prévenir les complications et améliorer les chances de guérison.
L.R.
