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vendredi 5 décembre 2025

Stupéfiants à l’école : La contre-offensive est lancée

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L’Algérie franchit une nouvelle étape dans la lutte contre l’usage des stupéfiants en milieu scolaire. Le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Sadaoui, et le ministre de la Santé, Mohamed Seddik Aït Messaoudene, ont procédé lundi à Alger à l’installation officielle d’une commission multisectorielle chargée d’élaborer la feuille de route pour l’application du décret exécutif encadrant le dépistage des stupéfiants et substances psychotropes dans les établissements d’éducation et de formation.

Une coordination intersectorielle inédite

Composée de représentants de plus d’une douzaine de départements ministériels — dont l’Intérieur, la Justice, l’Enseignement supérieur, la Jeunesse, l’Industrie pharmaceutique et la Solidarité nationale — la commission réunit également des institutions clés telles que la DGSN, la Gendarmerie nationale, la Protection civile, le Haut-commissariat à la numérisation et l’ONPPE.

Cette structuration large vise à instaurer une réponse nationale intégrée, à la hauteur de l’ampleur du phénomène de consommation de psychotropes parmi les jeunes.

Une feuille de route pour prévenir et dépister

Le ministre de l’Éducation a rappelé que la création de cette commission découle des décisions du gouvernement du 5 novembre 2025 ainsi que des instructions du président de la République. Sa mission principale consiste à proposer un plan d’action détaillé pour l’application du décret fixant les conditions et modalités du dépistage précoce en milieu scolaire.

Cette feuille de route devra définir le cadre opérationnel des tests de dépistage, les modalités d’intervention des équipes médicales, les mécanismes de coordination entre secteurs, et les procédures de prise en charge des élèves concernés.

La loi en vigueur insiste sur la nécessité de préserver les établissements de toute infiltration du fléau et de renforcer la coordination dans les domaines de la prévention et de la répression.

Un dépistage encadré par la loi et protégé par le consentement

Conformément aux textes législatifs, les examens médicaux périodiques prévus dans les établissements peuvent comporter des analyses de dépistage précoce, à condition d’obtenir le consentement des représentants légaux des élèves ou, à défaut, celui du juge des mineurs compétent.

Le caractère non punitif du dépistage a été réaffirmé :
si un élève présente un résultat positif, il bénéficie exclusivement de mesures curatives, sans poursuites judiciaires liées au test lui-même. L’objectif affiché est protecteur avant tout, centrant l’action publique sur la prévention, l’accompagnement et la prise en charge.

Suivi sanitaire et santé mentale des élèves

De son côté, le ministre de la Santé a souligné que les unités de dépistage et de suivi — composées de médecins, psychologues et paramédicaux — joueront un rôle crucial auprès des élèves, notamment en matière de surveillance de la santé mentale, un domaine devenu prioritaire face à la montée de l’usage de psychotropes chez les jeunes.

Selon le ministre, cette approche intégrée doit permettre de détecter précocement, d’orienter les élèves vers les structures adaptées et de renforcer la présence sanitaire dans les établissements.

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