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lundi 11 août 2025

Nette régression des infections nosocomiales selon une enquête nationale

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L’Algérie enregistre une avancée majeure en matière de sécurité hospitalière. Une enquête nationale sur la prévalence des infections associées aux soins (IAS) révèle une baisse significative du taux d’infections nosocomiales, atteignant désormais 6 % parmi les patients hospitalisés. Cette étude, lancée en février 2025 par l’Institut national de santé publique (INSP) en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a été conduite dans 16 centres hospitalo-universitaires (CHU) à travers 12 wilayas, auprès de 5177 patients.

Selon le Pr Abderrezak Bouamra, directeur général de l’INSP, cette baisse est le fruit d’un renforcement des protocoles de prévention dans les établissements de santé. Ces efforts s’inscrivent dans une stratégie nationale visant à renforcer la qualité et la sécurité des soins, longtemps affectées par le phénomène des infections contractées à l’hôpital.

Des maladies silencieuses mais redoutables

Les infections nosocomiales, souvent contractées au cours d’une hospitalisation, représentent un danger grave et parfois mortel pour les patients déjà affaiblis. Ces infections, souvent causées par des bactéries résistantes, peuvent entraîner des complications sévères, allonger les durées d’hospitalisation, accroître les coûts des soins, et dans certains cas, provoquer des décès. Selon l’OMS, elles affectent des millions de patients chaque année dans le monde, en particulier dans les systèmes de santé fragiles.

À l’international, des pays comme la Suède, les Pays-Bas ou le Japon ont adopté des mesures de prévention rigoureuses, incluant l’usage systématique de protocoles de désinfection stricts, la formation continue du personnel hospitalier, la surveillance électronique des infections, et la politique stricte d’usage raisonné des antibiotiques, afin de limiter l’émergence de bactéries multirésistantes.

Vers une meilleure gestion des antibiotiques en Algérie

Dans la continuité de cette dynamique, une deuxième enquête, complémentaire à la première, a été menée dans cinq CHU de la capitale et s’est penchée sur la consommation des antibiotiques. Elle a mis en lumière la nécessité de mieux harmoniser les pratiques cliniques, et de renforcer les politiques liées au bon usage des antibiotiques, afin de prévenir le développement de résistances microbiennes.

Une mobilisation conjointe pour renforcer la sécurité des soins

Pour M. Phanuel Habimana, représentant de l’OMS en Algérie, les résultats de ces enquêtes constituent un levier stratégique pour orienter les actions de prévention, renforcer la formation des professionnels de santé, et améliorer la surveillance hospitalière. Il a insisté sur la nécessité d’ancrer une culture institutionnelle de sécurité des soins, centrée sur le bien-être du patient. Il a également réaffirmé l’engagement de l’OMS à accompagner les autorités algériennes dans la lutte contre les IAS.

L.R.

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